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E-pédagogie à l'université: moderniser l'enseignement ou enseigner autrement Brigitte ALBERO, Philippe CHARIGNON - 2008

Informations

Support : Références scientifiques
Auteur(s) : Brigitte ALBERO, Philippe CHARIGNON
Editeur : AMUE
Date : 2008
Langue : Langue


Description

Introduction
 
L'ampleur des transformations entraînées par la généralisation des supports numériques d’information et de communication dépasse aujourd'hui la question de l'opinion que l'on peut en avoir. L'étendue des bouleversements sociaux et culturels ne cessant, dans tous les domaines, de déplacer et de modifier les problématiques, la question pour l’université française est de définir, en l’état actuel, dans quelle mesure elle est prête à assumer les mutations nécessaires pour s’engager dans l'ère du numérique, et à quels prix. De la réponse, dépend en partie la place de la production culturelle et scientifique qu’elle pourra tenir dans les réseaux de communication internationaux. S'il ne s'agissait que d'un problème strictement technique, il aurait été résolu depuis longtemps. Mais le constat est récurrent : la densité et la fiabilité des réseaux câblés, la rapidité et la stabilité des serveurs, la relative pérennité de l'information, l'allègement et la miniaturisation des matériaux, la convivialité des interfaces, de même que les politiques volontaristes de l'administration centrale et des établissements, sont des conditions absolument nécessaires mais non suffisantes de transformation (ELUE, 2006). Le passage collectif au numérique dans les activités de travail, d'enseignement et d'apprentissage, dépend pour sa mise en œuvre et sa réussite, d’une telle quantité et d’une telle convergence de déterminants spécifiquement humains qu’il est impossible de réduire aux seuls aspects techniques. Dans les institutions, la transformation effective de l’activité professionnelle et des modes de travail ne tient pas plus à la seule décision de l’administration, quelle soit centrale ou locale, qu’à la seule responsabilité individuelle liée au goût ou au rejet des technologies. Elle ne relève pas davantage du seul militantisme innovant, ni de la seule résistance corporatiste au changement. Elle dépend d'un minimum de convergence qui peut être établi entre toutes ces composantes. L’ e-pédagogie à l'université : moderniser l'enseignement ou enseigner autrement ? © Agence de mutualisation des universités et établissements 2008 5 Une enquête1 conduite en 2002 auprès des enseignants du supérieur a dressé un paysage de la situation nationale sur ces questions. Plus récemment2 , une enquête par questionnaire auprès des chargés de mission concernés a été soutenue par l'Amue dans le contexte européen pour comprendre quelle avait été l'influence d'une politique volontariste de l'administration centrale sur les politiques des établissements et sur les pratiques d'enseignement. Sur la base de ces travaux, le choix a été fait de constituer un groupe de travail représentatif des acteurs de l'enseignement supérieur qui, sans être ni informaticiens, ni particulièrement technicistes, prennent en compte l'apport des technologies contemporaines pour les mettre au service d'une pratique pédagogique à l'université. D'établissements divers, de champs disciplinaires variés, assumant une diversité de responsabilités, ces enseignants-chercheurs ont partagé leur expérience. Ils ont ainsi été amenés à décrire le plus précisément possible leurs activités, les dispositifs développés et les stratégies élaborées (partie 1 et fiches de synthèse en annexes), à identifier le plus concrètement possible les obstacles rencontrés dans l'utilisation quotidienne du numérique à des fins de formation (partie 3) et à préciser les changements susceptibles de les aider dans leur activité (partie 4). Les représentants VPE ont, directement ou indirectement, donné un témoignage sur le regard que les étudiants portent sur les pratiques pédagogiques dans leur environnement et sur les utilisations qu'ils font des technologies dans ce cadre (partie 2). La visée de ce travail collectif est de partager le plus largement possible les expériences, les réflexions et l’évolution des tendances dans ce domaine, d'identifier ce qui, au-delà des individus et des compétences académiques, pédagogiques et techniques, constitue un frein ou pourrait constituer un encouragement et un moteur pour l'activité constructive des acteurs porteurs de changement dans et pour l'institution.
 
Références [1] :
 
ALVAREZ Julian, Du jeu vidéo au serious game. Approches culturelle, pragmatique et formelle, Thèse soutenue en sciences de la communication et de l’information, sous la direction de Jean-Pierre Jessel et Gilles Methel à l'Université Toulouse 2-Le Mirail et Toulouse 3 - Paul Sabatier le 17 décembre 2007 


Mots-clés : Serious Game, Enseigner, Université